EN MARGE DE SA TOURNÉE OFFICIELLE AU MOZAMBIQUE, LE PRÉSIDENT PAUL KAGAME HARANGUE SES SOLDATS FAISANT LA GUERRE AU TERRORISME DANS LE MOZAMBIQUE

Ntarugera Deo Koya
Consultant politique et diplomatique
Directeur de RUFARI INTERNATIONAL—Africa region, Kigali, Rwanda

Paul kagame est au Mozambique où il harangue ses soldats en marge de son sommet bipartite avec son homologue mozambicain Filipe Nyusi.

“Le travail vient à peine de commencer”, dit-il savamment comme toujours, traînant une elocution qui ne se presse jamais et pour cause! Il est sage assez que pour bien savoir qu’il faut un brin de temps entre le moment x où vous écrivez votre énoncé sur le tableau interne au cerveau, et le moment y où vous devez articuler votre parole. Parler, c’est donc lire ce qui est est prestement codé/écrit dans les hémisphères cérébraux. Les deux moments sont naturellement séparés par une fraction de seconde, mais les gens du type Kagame qui usent d’une lente élocution visiblement étudiée sont sûrs d’une chose. Laquelle? Ils se trompent bien peu dans leur opération oratoire. Ils prennent leur temps, ils traînent leur voix — tant pis pour vous qui êtes pressé!— pour s’assurer que leur dire est une lecture correcte de ce qui est écrit au tableau cérébral. Dans le jargon des “scientifiques” ce tableau se nomme “palimpseste”!

Le travail vient donc à peine de commencer, comme le dit bien Paul Kagame. Assurez-vous, le président ruandais ne se trompe guère. Des gens ont eu à festoyer ici et là à kigali en clamant tout haut que le contingent armé largué au Mozambique par le Rwanda volant à la rescousse des amis en difficulté, avait fait une bouchée des mujahidins ou fondamentalistes musulmans tenant Cabo Delgado sous leur botte acérée et mettant le pays à feu et à sang. En faire une bouchée, c’était trop vite aller en besogne comme nous avons eu à le dire aux Kigaliens qui ne voulaient rien entendre de ce que leur intimait RUFARI INTERNATIONAL.

Maintenant que le président Kagame le dit lui-même à ses soldats in situ, les braves kigaliens vont devoir déchanter! KISALU ME TANGILA, comme on dit en langue kongo pour signifier LE TRAVAIL VIENT DE COMMENCER.
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La libération du Mozambique est un travail de longue haleine. Il ne peut en etre autrement.

On se demande ce que faisait le président mozambicain Filipe Nyusi, pendant tout ce temps bien long que les terroristes ont mis à exécuter leur besogne d’indoctrination du peuple mozambicain, en cette partie du Mozambique—Cabo Delgado— qui territorialement n’a pas de commune mesure avec le Rgwanda qui est bien menu!

C’est un vaste pays que Cabo Delgado. Un pays encore largement arriéré hélas!Quand Nyusi s’est catapulté à kigali pour demander un coup de main militaire à Kagame, la province de Cabo Delgado était déjà dévastée!Les jihadistes s’amusaient un peu partout librement à trancher les têtes de paysans mozambicains, comme si c’était de la piètre volaille pestiférée!

Et Nyusi savait pertinemment bien que si sur le continent africain entier il y a homme à pouvoir voler à la rescousse des autres en temps de détresse, c’est bel et bien Paul Kagame! Il est tout de même étrange que le président mozambicain ait choisi de de faire assister militairement par Kagame en tout premier lieu! Pourquoi Nyusi n’a pas pipé mot à l’un ou l’autre de ces chefs d’Etat de sa proximité, la SADC—Southern Africa development community au sujet de la tragédie qui frappait de plein fouet le Mozambique? Il a certes dû informer ses pairs de la SADC qui se sont plu à traîner la patte quitte à dire tendancieusement plus tard que le président rgwandais a violé la souveraineté de la SADC! Quitte à dire ouvertement par après que Kagame n’avait pas à se mêler à ce qui ne le concerne guère, lui qui est de l’East African community et non de la SADC! (…)

Ces mêmes gens qui clament à la violation de leur souveraineté australafricaine semblent oublier tout bêtement que Kagame est pratiquement devenu le gendarme majeur du continent africain! Et pas seulement! Il est au Haiti comme il est au Soudan, République centrafricaine. N’est-il pas encore au Mali?Demain il sera au Niger et Nigeria pour sûr. Ça mijote par là. Dès que ça se met à bouillir proprement, Kagame s’y catapultera sans ambages. Au Cameroun de Paul Biya, un spécimen présidentiel sui generis, dites vous bien, ça bout depuis longtemps déjà, mais comme le Cameroun se trouve en état de vassalité centenaire vis à vis de la France—un peu comme toutes les anciennes colonies françaises d’Afrique, la France a tôt fait de trop presser le couvercle sur la marmite. Mais comme les sécessionnistes anglophones de l’ouest du Cameroun semblent y aller à fond de train depuis peu, Paul Kagame ne pourra certes pas se soustraire au devoir d’y intervenir militairement quand le couvercle aura bientôt cédé sous l’irrésistible pression thermique de la marmite! Il est vraisemblable que les soldats rwandais se rendront au Cameroun dans le cadre d’un mandat multilateral onusien et non sous le regime d’un accord bilatéral comme c’est le cas au Mozambique mozambicain. Kagame ne saurait en aucun cas, sauf absurde, signer un accord bilatéral d’intervention militaire avec Biya, un vétuste vassal de la France! Kagame pourrait peut-être donner un coup de main au président Macron son bel ami, dans ce Cameroun hautement problématique. Assez de cette projection politique qui n’entre pas dans le cadre de notre propos de l’heure. Mais on ne peut s’empêcher de faire de ces projection par ailleurs par ce que en bon entendement le futur, c’est déjà le présent! Un poète anglais dit ceci:

“Time past is time present, and time present is time future” (Alfred Tennison?).

La raison de ces projections réside dans cet impératif majeur que les Africains doivent bien prendre conscience de l’impérieuse nécessité et obligation de créer leur Afrique! Et cette création se trouve largement dans le projet davantage que dans le fait.

Si le travail de libérer le Mozambique de ce terrorisme fondamentaliste-musulman qui évoque désormais cette hydre qui enserre le continent africain tout entier à présent, l’étreignant fortement un peu comme pour le faire éclater; si ce travail de libération du Mozambique commence à peine, comme dit le président Kagame à ses soldats en pleine action de belligérance contre un ennemi insaisissable, alors disons nous bien que cette tâche de libération du Mozambique devra bien être l’affaire non seulement du SADC et de Kagame mais plutôt une entreprise où l’on devra voir se succéder, sur place au Mozambique, des contingents militaires provenant de toutes les latitudes africaines. La vérité est qu’il n’est pas question de défendre le Mozambique tout seul, mais c’est surtout l’Afrique qu’il faut entendre protéger contre ces assauts de terroristes aguerris se recrutant partout sur le globe et pas seulement au moyen orient. Pas seulement en Orient mais aussi en Occidental. Le terrorisme n’est pas n’est pas une notion arabo-musulmane. Le terrorisme a une histoire bien vieille. L’homme de ces temps ignore largement que l’Europe a pratiqué le terrorisme pendant des siècles d’affilée! Car, qu’est-ce que L’INQUISITION si ce n’est un terrorisme des plus sauvages que l’humanité ait connu? La POLICE SECRETE DE HITLER —la Gestapo— S’INSPIRAIT LARGEMENT DES PRATIQUES DE L’INQUISITION DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE ROMAINE!

Nous devons avouer que le terrorisme actuel est plutôt tendre, à le comparer à cette Inquisition de triste mémoire. Rien d’inventé ici. Qui veut s’en convaincre n’a qu’à Interroger Google: “l’Inquisition de l’église catholique romaine,qu’est-ce?” Si vous êtes renvoyé chez Google, ce n’est pour nulle autre raison: le propos de l’heure nous interdit de faire une incursion dans l’histoire; ce serait une digression impermissible! Par ailleurs il faut que les gens réapprennent à faire la recherche. Ceci n’était que une brève parenthèse!

Revenons à nos moutons.

Une autre façon de voir les choses est d’envisager, conformément aux normes/conventions internationales de lutte contre ce terrorisme international qui ne connaît pas de frontières, une concertation entre tous les a cteurs étatiques et non-étatiques, en vue de mettre sur pied des stratégies communes devant combative cette hydre terroriste insaisissable qui a déjà eu à montrer ses muscles à plusieurs points de la terre sur l’espace des décennies.

Le Bataclan résonne terriblement, bruyamment et de manière lancinante. Le Bataclan est cette boîte de nuit de Paris que des terroristes ont transformé en une boucherie humaine incroyable tout soudain, pendant la nuit. Il y avait plein de jeunes gens qui dansaient. Une fusillade intervint soudain qui réduisit cette jeunesses en une masse de chair informe amoncelée ci et là. Ces gémissements, pleurs et hurlements de ce monde nocturne de personnes toutes jeunes fauchées dans la fleur de leurs ans! La police éperdue qui ne savait pas à quel saint se vouer, dammit! Autant d’images indélébiles que l’on garde toujours avec soi, à l’arrière-plan de son esprit. Vous en meublez votre esprit et vous vivez avec, sans avoir à vous dire que ce sont des français, belges ou américains à qui le terrorisme international infligeait une mort atroce. On les entends encore ces jeunes du Bataclan aujourd’hui geindre, gémir et pleurer, comme si cette insigne catastrophe s’était produite hier, sapristi!

Le Bataclan, Charlie Hebdo,les Tours jumelles de Manhattan, US Embassies Nairobi & Dar es salaam en 1998 … Autant de calamités qui font que aujourd’hui des centaines de milliers des humains sont quotidiennement transis de peur: une peur phobique. Ils portent leur frayeur, leur peur à fleur de peau de jour comme de nuit! À tout instant palpitant de folie on se dit in petto :

“C’est peut-être le dernier jour de ma vie aujourd’hui! La mort faucha les autres braves gens du Bataclan, de Charlie Hebdo, des Tours jumelles de Manhattan ce jour fatidique consacré dans l’histoire mais surtout dans le cœur de la nation américaine sous le nom de September 11. Et pourquoi donc la mort doit toujours faucher les autres et pas moi?

La question de la nationalité française, belge ou américaine des victimes occidentales du terrorisme ne compte pas. La notion de leur race blanche n’entre nullement en jeu ici. C’est simplement une frange de notre humanité fauchée gratuitement par un mauvais génie comme qui dirait; un mauvais génie aveugle et par trop cruel qui assaille l’Humanite de toutes parts. En bon entendement l’humanité n’est pas blanche ni noire ni jaune—il s’agit de l’Homme! Et l’homme bien compris est incolore! Il n’y a que des demeurés des africains pratiquant quotidiennement le racisme à rebours qui vous diront en Lingala:

“Tika bazoba ya mindele bakufa. Bango mpe faut babanda kokufa lokula ba nzizi”!

Les demeurés d’Amérique et d’Europe continuent à pratiquer le racisme: cela n’est pas fait étonnant dans la mesure où l’affranchissement des esclaves ne date que d’hier. Encore que cet affranchissement se trouve couché en hiéroglyphes modernes dans les textes de loi et non dans l’esprit des gens! Tant qu’il y aura ce racisme résiduel en Occident, il y aura en revanche le racisme à rebours chez les les peuples noirs africains. Néanmoins nous notons au positif que l’humanité a déjà franchi le cap de la barrière raciale. Ce qu’il en reste est une affaire des demeurés qui s’effacent peu à peu. La notion de “white supremacy” qu’il y’a dans l’esprit des jeunes gens de Charlotteville et dans le cœur de Donald Trump, c’est visiblement un phénomène récessif qui n’aura pas à affliger les braves américains pour longtemps.

Revenons-en à la peste de nos temps— le Terrorisme! Force est à l’Humanité de se defendre à présent contre cette dangereuse hydre, ce mauvais génie qui sera là demain et après demain pour infliger davantage de calamités à n’importe quelle latitude de la Terre!

Terre entière se défende à présent! Près de deux cent personnes se trouvent à New York en conférence spéciale qui se nomme “l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU)”. Ces personnes sont les chefs d’Etat et de gouvernement qui sont venus de toutes les latitudes de la Terre. Ils représentent l’humanité entière à ces assises où se prennent de grandes décisions impactant le globe terrestre. Le moment est donc bien indiqué pour que l’on revoie à la hausse normes et conventions internationales relatives à la lutte contre le terrorisme planétaire.

Mais dans le sillage du bâclage de la question afghane et la honteuse débandade des américains à Kaboul, réminiscente de celle de Saigon au Vietnam en 1975, il y a fort à craindre le pire. Il y aura certainement une recrudescence d’actes de terrorisme dans le monde.

Comment parer à cette éventualité toute prochaine ?

Installer des bureaux de monitoring du terrorisme dans tous les coins du monde, voilà un départ. Ce sera des sortes d’observatoires du terrorisme qui ne diront cependant pas leur nom. Les équipes travailleront dans la plus grande discrétion. Ceci est très important! Vous pouvez avoir un ou deux membres de votre famille qui sont radicalisés à votre insu. Votre fils ou fille est donc terroriste et vous ne savez pas. Votre fils ou fille saura que vous pilotez l’Observatoire de Paris, Londres, Bruxelles, Amsterdam, New York,…, Kinshasa, Kigali, Maputo etc. Qu’est-ce qui va se passer ensuite?

Votre Observatoire sera infiltré et deviendra une sorte de passoire du terrorisme international. A travers vous les autres responsables du réseau d’Ovservatoires seront repérés, identifiés et fichés. Votre enfant connaît cette démarche qu’il a initié à votre insu mais vous le père, vous n’en savez rien. Le jour où vous vous apercevrez que votre fille est suspecte de connivence avec des individus sulfureux que vous tenez à l’œil, vous serez tout gentiment exécuté et votre enfant organisera illico vos funérailles en douceur!

Deux choses à noter sont donc dans le premier temps:

Un, revigorer et calibrer les normes de lutte contre le terrorisme international.

Deux, créer des Observatoires du terrorisme un peu partout dans le monde. Des spécialistes du renseignement s’occuperont du travail à faire.

Il va sans dire que les gouvernements nationaux des États membres des nations unies doivent agir de concert dans la mise sur pied et l’exécution des mesures de déradicalisation des éléments désadaptés et flottants des multiples communautés nationales. Il faudra aussi intégrer l’histoire du Terrorisme dans les curricula des écoles et des universités.

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